Étape 4 : Albanie

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Après avoir passé la frontière Monténégro/Albanie la circulation est toujours aussi lente (108 km en 4h20 depuis Kotor) mais ce qui nous a le plus frappé c’est le nombre impressionnant de mendiants tous les 10 min sur toutes les routes où il y a des bouchons. C’est très difficile psychologiquement car il s’agit de jeunes enfants et de femmes avec de jeunes bébés en pleine chaleur, le thermomètre affichait 36°C ! On a envie d’aider tout le monde mais ils sont tellement nombreux que ce n’est pas possible. Ils récupèrent des pièces dans des bouteilles d’eau et les ramènent à leur maman. Certains automobilistes leur donnent également à manger et à boire. Le changement avec le Monténégro est radical ne serais-ce qu’au niveau du réseau routier : on voit de suite qu’on est dans un pays plus pauvre.

Ici la monnaie est le lek (1 euro correspond à environ 103 leks). On se rend dans la capitale à Tirana. La ville est en (re)construction de partout donc beaucoup de travaux : on côtoie aisément des bâtiments de luxe à côté de très vieux bâtiments.

Le centre névralgique de Tirana est nickel que ce soit au niveau de l’état des routes ou de la propreté. Il y a beaucoup de street art et de bâtiments colorés pour faire oublier l’image d’une ville grise en lien avec leur passé d’années communistes. En revanche dès que l’on s’éloigne du centre « touristique », les routes sont pleines de trous et les ordures traînent par terre. La circulation est difficile de partout, il ne faut pas se fier au nombre de km ni au code de la route qui n’est pas du tout respecté (beaucoup doublent par la droite, se garent en double file même sur des ronds points, déboitent sans clignotant, ne laissent pas passer les piétons). Au vu de cette anarchie totale sur la route source de dangers multiples on change notre programme et on restera uniquement sur Tirana (pas de plages donc). Heureusement notre appartement est bien situé, on peut donc aller au centre de Tirana à pied.

Il y a beaucoup de petites boutiques et de petits supermarchés. La population est vraiment adorable et très aidante, ils demandent comment on va quand on entre dans une boutique par exemple. Beaucoup de petits boulots : c’est des personnes qui surveillent les parkings en place du parcmètre ou l’entrée et sortie d’un tunnel pour un musée. Cette année, les Balkans sont frappés par la canicule… Il y fait très chaud (40° même en soirée, les brumisateurs dans la ville sont les bienvenus). Il y a beaucoup de stations services (la population a un penchant fort pour les Mercedes, anciens comme nouveaux modèles).

On distingue clairement dans la ville le passé ottoman : des mosquées côtoient les églises orthodoxes. La place Skanderberg est la place principale de la capitale et celle où on a posé le fauteuil, ce qui nous a valu entre autre une rencontre très sympathique et chaleureuse avec un Albanais qui vivait en Angleterre.

On a également visité le musée Bunkart 1 qui vaut le détour (il faut compter 1h15 minimum) : c’est un musée sous-terrain dans un ancien Bunker réhabilité qui retrace l’histoire de l’Albanie et de l’homme d’état Enver Hoxha. Il y fait très frais (très appréciable en pleine journée de canicule) mais aussi très humide.

En soirée le quartier s’anime et on a pu manger dans un très bon restaurant de poissons (la gioia Tirane). Seul hic car après avoir choisi nos plats, le serveur nous a conseillé plutôt que de prendre chacun un plat de poisson qu’ils nous préparent un plat commun avec un mix de poissons et fruits de mers sans trop nous annoncer le tarif bien qu’on est dit ok si on reste dans ce qu’on avait prévu au départ. Et au final le plat qui est très beau et très bon s’est avéré très salé au niveau de la note. Mais on y a tout de même très bien mangé (donc penser à demander le prix exact si on vous propose un plat qui n’est pas à la carte).

A la sortie de Tirana, y a de beaux lieux avec point d’eau mais ils ne sont pas assez mis en valeur, c’est dommage. On a également eu une vue sur le très beau lac d’Ohrid en quittant l’Albanie pour se rendre en Grèce… Si on avait plus de temps, on serait resté pour se baigner et se rafraichir.